Enfant, harcelée, j'étais rousse.
16 ans à la rue, j'étais rebelle.
18 ans mariée, j'étais immature.
20 ans maman, j'étais heureuse.
23 ans à nouveau maman, j'étais épanouie.
25 ans veuve, je suis devenue une autre femme.
26 ans départ à Nantes en laissant mes souvenirs, mes meubles, mes traces dans l'est de la France pour arriver chez maman les mains vides mais j'étais déterminée.
Voici un échantillon d'un parcours de vie "banal".
Ce qui m'a détruit dans ma vie personnelle est ce qui m'a élevé dans ma vie professionnelle.
J'ai traversé tellement de phases émotionnelles, de blessures mentales qu'aujourd'hui je suis capable d'ériger un bouclier face à certaines situations.
La question n'est pas d'étaler un passé douloureux, chaotique pour crédibiliser nos compétences et nos appétences, mais bien de tirer un profit de cette "sensation d'échec".
La première étape " la réfection" ou la remise en état psychologique
Déculpabiliser est une phase indispensable pour ne pas sombrer dans une spirale infernale, ne pas porter la responsabilité de choses dont on a pas la main, savoir extraire nos émotions pleurer le corps en a besoin mais sans se lamenter c'est infructueux.
Utiliser la colère, la peine, en énergie égoïste qui consiste à prendre uniquement soin de soi mentalement et socialement. Déconstruire des habitudes, des idées reçues, parfois éclater son cercle social et/ou familiale pour pouvoir renaître.
Dialoguer : Dans mes fonctions de manager, de collègue, d'amie, de mère, de sœur, je reviens souvent à la notion de REbondir, se relever seul(e) ou non.
Partager son expérience c'est montrer que la charge mentale peut se transformer en moteur de communication bienveillante et impulser de la motivation.
Deuxième étape "la réflexion"
Sans aucun bagage (ah si un BEP compta !) j'ai dû créer un parcours professionnel sans connaître ce que je savais faire, ce que je voulais faire et encore moins comment le faire.
Bâtir avec mon indépendance, je n'avais plus rien dans le vrai sens du terme que ce soit matériel, financier et social, donc plus rien à perdre et ça, ça aide. ( 25 ans veuve, pauvre, plus d'appart et plus d'amis donc en mode charges allégées!)
J'ai entamé une véritable introspection et voir ce que j'avais réussi dans ma vie, et à ma grande surprise, il y a plein de trucs que je savais faire ! Appris à l'école ou non, enfouies, des qualités et compétences sont réapparues au rythme de mes idées de plus en plus positives.
Et pour finir "la motivation"
La chercher, la trouver, la provoquer, la cultiver....
La résilience & la positivité m'ont permises de face à cette situation, deux enfants de quatre et deux ans orphelins brutalement, avec une maman au chômage... on est d'accord y a mieux pour débuter une vie.
L'adaptabilité : Permis cariste, gestionnaire de stock bâtiment, commerciale, auto entrepreneur, community manager, organisatrice d'événements, rien ni personne ne pouvaient m'arrêter tel un caméléon, j'allais où il y avait de la place et surtout je faisais Ma place.
L'empathie : on ne connaît pas le parcours des gens pour les juger mais comprendre leurs émotions est important pour voir en l'autre toujours le meilleur.
L'optimisme : je focalise mon regard essentiellement sur le constructif, l'évolutif.
La patience : écouter , avancer, se (re) construire, observer l'environnement qui m' entoure, j'ai pris mon temps, je prends le temps avec les autres.
L'autonomie : Savoir prendre seule des décisions, organiser et agir librement et sortir d'un sentiment de dépendance.
Être fière de soi, s'aimer et se récompenser est un acte important dans l'estime et la confiance en soi.
La transmission pour élever les autres
Nous avons traversé des tempêtes, nous avons traversés des tornades, et nous en traverserons encore, nos obstacles sont à la hauteur de ce que notre mental décide d' accepter, il appartient à chacun de le faire grandir.
Notre caractère, et nos émotions doivent devenir nos forces, il n' y a pas de petites réussites, il y a des réussites à notre hauteur.
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