L'école, on le sait, est basée sur des principes de laïcité et les agents doivent exercer leur devoir de réserve quant à leurs opinions religieuses, politiques et professionnelles et j'en passe.(Articles L. 121-2 et L. 121.4 du code général de la fonction publique)
C'est à dire que chacun fait ce qu'il veut... mais en dehors du travail et c'est normal !
Même si la différence religieuse favorise le vivre ensemble sur des principes de tolérance, elle peut également engendrer le prosélytisme et d'autres déviances qui viendraient contrarier l'harmonie, les principes ou comportement d'un individu ou d'un groupe.
On est d'accord la dessus.
Cette année le Ramadan a débuté le 10 mars et la Carême le 14 février l'occasion, pour des équipes multiculturelles de découvrir les différences ou similitudes spirituelles durant cette période, les horaires d'ouverture et de fermeture de ces journées de jeûne mais également les repas que chacun.e prépare.
Un grand moment de tolérance, de richesse entre Juifs, Athées, Chrétiens et musulmans...
Ce qui fait la richesse d'une équipe c'est l’intérêt que chacun porte sur l'autre sans jugement.
Il existe cependant des textes érigés par le code la fonction publique pour maintenir cette neutralité.
En premier lieu, l’agent public ne doit porter aucun signe, notamment vestimentaire, destiné à marquer son appartenance à une religion tel que le port d’un « voile couvrant entièrement sa chevelure destiné à marquer manifestement son appartenance à une religion » d’un bandana dès lors qu’il lui est donné le caractère d’un signe manifestant une appartenance religieuse ; d’un « keshi », signe qui manifeste également l'appartenance à la religion sikhe de celui qui le porte ). Ces décisions sont transposables au port d’une croix, d’une kippa ou de tout autre signe religieux, même discret.
En second lieu, l’agent public ne doit pas adopter un comportement prosélyte tel que le fait d’utiliser une adresse électronique professionnelle du service au profit d’une association religieuse et le fait d’apparaître sur le site de cette association en qualité de membre d’utiliser ses fonctions de guichetier pour remettre aux usagers du service public des imprimés à caractère religieux ou le fait de tenir des propos visant à diffuser ses convictions religieuses auprès des usagers et de ses collègues
En troisième lieu, et de manière plus générale, l’agent public ne doit pas adopter un comportement troublant le fonctionnement du service, tel que le fait de laisser apparaître de manière ostentatoire son appartenance religieuse à l'occasion de son refus de participer à une minute de silence. Il ne doit pas davantage pratiquer son culte durant ses fonctions. Il doit traiter toutes les personnes de façon égale et respecter leur liberté de conscience et leur dignité. Il ne peut ainsi adopter, y compris par conviction personnelle, un comportement discriminatoire envers ses collègues féminines et masculins.
Il existe une Charte laïcité qui permet de guider les usagers comme les agents sur leur devoirs et leur droits pour assurer le respect du principe républicain de laïcité dans les services publics et contribuer ainsi à son bon fonctionnement.
La religion n'exclut pas l'échange sur le sujet tant qu'il est fait avec respect, sans opinions et plaisir.
La privation de nourriture et de boisson ne doit pas entraver le fonctionnement du travail, cependant nous pouvons soutenir nos collègues pratiquants par des mots réconfortants.
Un long périple culinaire !
Il est un moment d'échange culinaire très riche entre les équipes sur des pâtisseries et autres petits plats salés.
Soutenir les collègues qui d'habitude fument c'est le moment de les encourager à continuer après cette période de jeûne !
En interrogeant mes collègues, elles sont unanimes : le plus compliqué c'est de ne pas boire, ne pas fumer et les dix dernières minutes avant de manger le soir !
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